    Maria Manuela unifie dans ses peintures les contrastes entre les cultures populaires dorigine orientale et occidentale. Sinspirant des gravures sur bois japonaises, où les femmes sont représentées avec des bouches rouge cerise et des coiffures ornementales, vêtues de kimonos richement décorés, Maria Manuela représente la jeune femme japonaise, indépendante, qui danse en minijupe, environnée de fleurs de cerisier et de poèmes haïku. Elle peint ses Icônes de Pop en accumulant les couches de couleurs vinyle sur une toile de lin, jusquà ce que la peinture donne limpression dune surface imprimée, vernissée. Sur un fond monochrome se dessinent avec netteté la ligne des lèvres, les contours en demi lune des yeux, et la forme ondulée des coiffures. On trouve à la fois une mystique et une simplicité univoque dans ses images, qui font souvent penser à des photos de mode, et dans lesquelles lexpression des visages, tantôt mélancolique, tantôt pensive ou enjouée, se donne libre cours. Maria Manuela Vintilescu est née à Stockholm en 1959. Elle a ressenti sa première expérience esthétique à lâge de sept ans, fascinée quelle fut en voyant pour la première fois la sculpture monumentale de Niki de Saint-Phalle, She, exposée au Musée dArt Moderne de Stockholm. Après son diplôme détudes à lÉcole française de Stockholm, elle a suivi diverses formations axées sur la peinture, le dessin et la publicité. Pendant dix ans, Maria Manuela a travaillé comme artiste décorateur, puis sest consacrée entièrement à son art. Elle a créé pour la première fois ses propres Icônes de Pop en 1998. Deux ans plus tard, elle a exposé sa série FlowerYear, qui consistait en une douzaine de portraits de femme, au Salon dAutomne de Liljevalchs, à Stockholm. Ces peintures ont été publiées en une plaquette, accompagnées de poèmes japonais haïku, traduits par le père de Maria Manuela, Jan Vintilescu qui, dès 1959, avait introduit le lyrisme miniaturiste japonais haïku auprès des lecteurs suédois. A lexemple du laconisme des haïkus japonais, Maria Manuela se proposait dexprimer dans ses oeuvres un état dâme, des expressions faciales et des sentiments par des moyens économiques et infiniment subtils. Le poète japonais Issa (1763-1828) écrivait, dans la traduction de Jan Vintilescu : Les fleurs du cerisier font aussi de létranger un ami.   Une fleur de jasmin éclot avec une puissance explosive dans lune des peintures de Phillipe Huart ; la souris Mickey porte un costume noir, avec un noeud papillon jaune citron. Le tableau est intitulé I have a dream, ce qui, dans loeuvre peinte, fait résonner la voix de Martin Luther King. Dans un autre tableau, le personnage de bande dessinée lHomme Araignée sélance dans une mission pleine de dangers. Philippe Huart représente à la fois ce qui est bien connu et ce qui est insolite. A linstar des artistes pop Andy Warhol et Roy Lichtenstein, qui représentaient des annonces publicitaires et des personnages de bande dessinée, Philippe Huart utilise de manière identique une même représentation du monde. Des fragments empruntés aux marques commerciales et aux logotypes les plus mondialement connus, notamment dans ses peintures en série les plus personnelles, intitulées Trademark. Des publicités pour les boissons non alcoolisées, les chaînes de hamburgers et les fabriques de pneus figurent parmi ses motifs de prédilection. Ces motifs dinspiration situent Philippe Huart au centre dune nouvelle tendance qui sest manifestée en France au cours de la dernière décennie, sous le nom de Pop Français ou même de Pop Nouveau. Philippe Huart est né à Clamart, en France, en 1953. Depuis de nombreuses années, il vit et travaille à Paris. Après des années détudes darts graphiques et darts plastiques, il a décidé, en 1991, de se consacrer entièrement à sa vocation artistique. Il a fait ses débuts dès 1983, date à laquelle il a exposé ses oeuvres au Salon de la Jeune Peinture, à Paris. Depuis cette date, il a participé à une cinquantaine dexpositions, individuelles ou collectives. Cest maintenant la première fois que Philippe Huart expose en Suède. Des panneaux davertissement contre les risques dincendie et dexplosion se mêlent à des visages de femme qui se fondent dans des tons bleus mentholés. Le contraste entre la brutalité et la beauté est ce qui domine dans la peinture de Philippe Huart. Des fragments mis à lunisson sorganisent dans des scénarios oniriques. Johan Persson, 6 février 2006. |